Oh si tu savais mon ange
par quels états je passe
quand tu dors
si tu voyais
celui qui t'accompagne
n'est pas fort
il m'aurait plu
ton aide
et le temps passe et passe encore
ce temps perdu
toi le vois-tu mon ange
il m'aurait plus que tu me pousses
qu'à cette atonie la secousse
et cette vie de tous les jours
mon ange
eut-elle été moins triste
dans une vie d'artiste
mais tu ne me veux pas mon ange
cette toile une amante
ce pinceau un amour
ces liens vers qui tu ne sais qui se tissent
tandis que les jours raccourcissent
et dont tu ne vois pas l'issue
mais ce temps qu'il te semble à perdre
n'est pas le mien
ou ne l'est plus.
 
 

©Salvador Dalí, "La Persistance de la mémoire", 1931
©Salvador Dalí, La Persistance de la mémoire, 1931.

© Franz Alias


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